La théorie de la vache alpha ou l'éthologie à 2 balles

Publié le par Pétunia Kortecks

  • Comment ? tu compares les humains à des animaux ? me dit ma cheffe …
  • Ben eh …

Bon ok, je suis à l’éthologie, ce que Rika Zazaïe est à la médecine allopathique (sauf qu’à moi, cela ne me rapporte rien), mais n’empêche, ne faisons-nous pas partie du règne animal ?

Bref, afin de sauver, auprès de ma cheffe, une vague réputation de capacité de réflexion psychopédagolobranlicologique, je tente un début de théorie, digne du bain de siège de la célébrité susnommée … :

  • Oui, tu vois, je discutais avec une amie biologiste – kef kef, je tousse - qui me racontait que - ah, ah, je retousse (vraiment je me sens seule, ne pourrais-je pas disparaître sous la moquette, non y en a pas) - dans un troupeau de vache, il paraît que lorsqu’il se déplace, la vache dominante, donc alpha, est toujours au centre … Hum !
  • Oui, et ... me répond ma cheffe en ouvrant de grands yeux interrogatifs.
  • Et tu vois, là, dans ce cas précis (je sens que l’écran de fumée s’intensifie), cette apprentie qui ne me salue plus, qui retient sa respiration durant mes cours, qui ne cause peu ou plus à ses camarades, cette chère apprentie, je dis bien, s’assoit toujours au centre de la classe et je … me demandais par conséquent si elle n’était pas la dominante dans cette classe. Hum ! (je m’enfonce, mon ton de voix diminue) Un peu négatif comme leader certes, mais ... ?

J'espère un léger soutien, un encouragement. Ma cheffe m’accorde ʺun mouiʺ qu’aucun assistant social non encore en burn-out ne renierait. Je sens le temps ralentir, ce traître. Je suis en apnée, je sue et en expirant, je lâche:

  • Oui, enfin voilà, j’ai dû la cadrer sec l’autre jour. Elle n'arrêtait pas de laisser entendre à sa classe que, elle, elle savait et qu'ils ne se rendaient pas compte de leur ignorance. Depuis elle me fait la gueule. C’est bien simple, chaque fois que je la vois dans les couloirs, j’ai l’impression de croiser un congélateur qui tient porte ouverte. Mais la bonne nouvelle est que depuis mon recadrage, la classe, elle, s’est remise à respirer.

Hum, j’esquisse un sourire niais.

  • Moui. Intéressant, mais confus !
  • Ah ! tu trouves ?
  • Bon, n’oublie pas le colloque de ce soir.
  • Non, non !

Puis en sortant de son bureau, une question me vint : où vais-je m’asseoir ?

 

 

voir aussi   http://celeste-bottage.over-blog.com/2015/02/le-village-gaulois.html 

Publié dans Humour

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