Le grand sommeil

Publié le par Pétunia Kortecks

Ce matin, une élève, que je rencontrais en stage, me confia que décidément, elle n'arrivait pas à s'habituer au décès des patients. Je me permis de lui confier qu'heureusement, il y avait des événements assez importants pour que l'on ne s'y habitue pas, que finalement, dans notre métier c'était bon signe et un moyen clair de tester dans quel état se trouvait notre humanité.

Puis me revint en mémoire la leçon d'une petite fille devant la mort.

Il y a quelques années, lors de l'enterrement de la mère d'une amie d'enfance, je me trouvais assise à côté d'une petite fille d'environ 6 ans. La cérémonie se déroulait suivant le rituel.  L'enfant regardait, écoutait très attentivement tout ce qui se passait. Comme prévu, l'officiant se plaça près du cercueil pour évoquer la défunte. Il raconta d'une voix douce, recueillie, expressive qui fut cette maman décédée. On aurait même dit qu'il s'adressait à la disparue. Au bout d'un moment, la fillette demanda à sa mère ce qui se passait. Elle lui expliqua que le monsieur parlait de la dame qui se trouvait couchée dans le cercueil. Alors, la petite fille répondit : c'est comme l'histoire du soir ?

Publié dans Beauté

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